Intelligence et vivacité.
Un cinema vivant, à propos de la vie et de l’amour - l’amour de l’amour et l’amour de la flûte traversière un peu. Amour du cinema aussi : si Monia est une reine du dialogue et des mises en scène inventives, Turpin est Dieu de l’image (en tandem avec Sara Mishara comme cadreuse… comment réunir plus de conditions idéales du beau ?)
Vu à l’Imperial (soir de première)

Nouvel arrivage de la vente-éclair de Criterion = une bonne occasion de revisiter l'un de mes favoris. À défaut d'être le Visconti le plus grandiloquent (difficile de faire plus épique que "Il gattopardo"), c'est certainement celui qui a le plus de crocs. C'est qu'elle est lente et douloureuse, la descente aux enfers de cette dynastie qui s'entre-déchire encore plus férocement que dans une tragédie shakespearienne. La mise-en-scène est époustouflante. Il fallait le faire: conjuguer une atmosphère fantomatique à un mélodrame carabiné. Aussi, je pourrais débattre bec et ongle qu'Ingrid Thulin est l'une des plus grandes comédiennes à avoir gracié le grand écran.

Barb Wire est sur le Criterion Channel. Je répète: Barb Wire est sur le Criterion Channel! Il y a encore des belles surprises dans la vie. (J’adore le fait que ça se passe pendant la deuxième guerre civile américaine—en 2017!—, que Pamela Anderson tient un bar comme dans Casablanca, que l’argent canadien y vaut de l’or et que la Résistance se sauve au Québec).